Bon, bordel Dana, tu vas pas rester là pendant une heure sans causer en bikini au bord de la plage. Non, t'as raison, en fait, je vais même me tailler d'ici et te laisse draguer la miss que tu déshabilles du regard depuis une heure. Tu racontes quoi comme connerie ? LE PIRE, c'est que t'ose nier. Non mais tu crois quoi Tyler, que je suis pas au courant que tu te tape une Barbie de troisième année chaque jeudi dans la salle d'histoire ? Et que, évidemment tu vas recommencer dès qu'on retournera à Yale ? Tiens, tout à coup tu cause plus darling. Sans ciller, je me lève, enfile un t-shirt et lui lance un regard noir. On était en vacances, les deux, on était sensé passer du temps ensemble. Mais au lieu de ça, on s'engueulait plus qu'autre chose. Pathétique, je vous l'accorde. Attends Dana, je suis désolé...Ben tiens... Et voilà, ça recommençait. Il s'excusait, je le pardonnais. Et puis ce soir, il reviendrait me voir dans notre chambre et puis il s'excuserait. Et ça recommencerait.

Petite, j'ai toujours eus tout ce que je voulais. Il faut dire que mon propre caractère fait beaucoup. Je ne suis pas une gamine capricieuse ni prétentieuse, mais quand je veux quelque chose je l'obtiens. Force mentale peut être, mais je déteste perdre. Petite, j'étais la frêle gamine qu'on tapait dans la cours d'école, faut dire que je suis pas très grande, niveau poids je suis légère comme une plume et que j'ai la force d'un moineau. C'est comme ça qu'on s'endurcit n'est-ce pas ? Avec le temps, j'ai appris à ne plus pleurer, à résister, et faut croire que ça marche bien. Hum, ne vous méprenez pas pour autant, j'ai toujours pas gagner la force de Superman, mais je me débrouille du mieux que je peux dirons-nous. J'ai pas eu l'enfance de mes rêves, c'est vrai. J'ai jamais connu mon père, parait-il qu'il s'est taillé à ma naissance. Mais je m'en fous. Parce qu'à mes yeux il comptera toujours plus que ce connard de beau-père, pas foutu de s'occuper de ma mère clouée au lit. Et puis y a eut ce jour, ce putain de jour. Je m'en souviens encore, il pleuvait, et je criais, il m'énervait j'étais en rage, ma mère était là, sur le canapé à nous regarder, lui et moi, il avait bu, comme un con. Il m'a frappé, j'ai rien dit, j'ai avalé ma salive, et tout d'un coup, sans rien laisser prévoir, ma mère s'était levée, devant moi, et elle m'a foutue dehors. Me criant qu'elle n'avait plus besoin de moi....

Mais la vie continue...J'ai alors vécu chez ma tante, seule personne de ma famille que je ne puisse encore supporter, pas comme une reine, mais comme une fille normale. Pas gosse de riche pour un sous. Excepté le fait que mon compte en banque est rempli à ras-bord et que je peux me payer toutes les fringues qui me plaisent. Sûrement un geste d'affection de la part de ma chère et tendre famille qui a daigné ne pas me laisser crever sur un trottoir. Maintenant, je poursuis ma vie comme je peux, essayant les études, chose qui me réussit plutôt bien. Malgré le fait que j'ai un petit ami complètement infidèle...