La famille a toujours été très importante pour moi, choyé par père et mère depuis bébé, mais pas gâtée pour autant, j'ai toujours eu ce dont j'avais besoin dans la limite de la décence. Aucun caprice acceptée, une éducation conservatrice basée sur le respect de sois et d'autrui. Je crois que j'ai toujours été heureuse, enfin en règle générale. Je ne manquais de rien, tout le monde m'appréciais à ma juste valeur, mon Angleterre natale me plaisait à peu prêt. Rien dont je ne puisse un jour me plaindre. Cependant, certes je ne manquais de rien, mais plus les années passaient, plus j'avais l'impression de vivre une existence fade, sans événement rocambolesque, sans aucune touche de fantaisie. Pourtant, de la fantaisie, j'en avais, j'aspirais à de l'aventure, de la féerie, une touche de romantisme. Je m'inspirais des livres dans lesquels je me plongeais, perdue dans un monde qui n'était pas le mien, décrochés de la réalité et façonnée d'une imagination débordante. Mais je n'avais rien de ce que je lisais dans mes livres, Neverland n'existait pas et pourtant j'adorais m'identifier à Wendy étant enfant et je ne parle même pas du prince charmant. Aucune aventure, j'étais seulement Sisley, la fille assise à la seconde table à droite en salle de cours, celle a qui l'on peut faire confiance mais qu'on peut très bien manipuler aussi. J'avais et j'ai toujours d'ailleurs une très bonne notion des valeurs, seulement à mon grand dam, mon plus grand défaut, mon fléau personnel, je suis bien trop naïve. Que le monde entier me sorte de grands mensonges et je n'y verrais que du feu. Je déteste cette facette de ma personnalité, seulement j'ai appris à vivre avec depuis bien longtemps. Depuis jeune, je n'ai que quelques rares ambitions, le reste appartient au superflu. 1.] Intégrer la Ivy League. Prestigieuse et réputée, les huit universités les plus côtés d'Amérique ont toujours eu le don de me fasciner et je me suis lancée comme défis personnel d'intégrer l'une d'entre elles. Autonome, assidue et appliqué, j'ai un dossier scolaire sans faille et lorsque le choix m'a été donné d'aller étudier là où bon me semble, j'avais au départ choisit Harvard. Seulement, il en a été hors de question pour mon entourage pour la simple et bonne raison que tous voulaient m'accompagner dans mon épopée américaine et que le cabinet de pédiatrie que pouvait reprendre mon paternel était plus proche de Yale. Le pire, c'est que l'on ne m'a pas posé la question de savoir ce que je voulais, on me l'a posé comme une affirmation plutôt. C'est cela que je déteste dans ma famille, même si au fond je les aime énormément, je n'ai jamais le choix de rien et j'estime que pour ma carrière universitaire, je devais faire cavalière seule lors de ma décision d'établissement, mais trop bonne trop conne, je me suis pliée aux exigences de père. 2.] Seconde ambition, trouver l'amour. Un peu fleur bleue et nian nian sur les bords, je vous l'accorde. Mais quelle fille n'a jamais rêvé au prince charmant, le rustre surement, ou bien les lesbiennes, mais le choix leur appartient, au pire elles ont rêvé à la princesse charmante. Prince charmant que j'ai trouvé en la personne fantastique qu'est Archer Stewart. Certes, nous avons une vision totalement différente concernant l'argent, la façon de vivre aussi, nos famille sont différente et pourtant paradoxalement se ressemble. Mais cela n'empêche que je l'aime énormément, il est quelqu'un de remarquable avec moi et je suppose que mes parents l'adorent autant que moi, enfin en tout cas, ils n'ont jamais émis de critiques négatives à son égard. Les opposées s'attirant irrémédiablement, nous avons passé l'étape des fiançailles il y a de cela un mois. Nous filons le parfait amour qui je l'espère, va durer encore très longtemps.